Féminisation de l’urologie et plafond de verre : enquête auprès des femmes urologues en France - 11/01/23
Feminization of urology and glass ceiling: Survey of women urologists in France
pour l’association AUDEh
Résumé |
Introduction |
L’urologie française est longtemps restée la spécialité la moins féminisée. L’objectif de cette étude était d’évaluer les caractéristiques démographiques des femmes urologues et leur ressenti en termes de discrimination.
Matériel |
L’enquête a consisté en un questionnaire envoyé par mailing à l’ensemble des femmes urologues, en mai 2016 (n=84), puis en janvier 2020 (n=98). Les réponses anonymisées ont été analysées et comparées afin d’évaluer l’évolution sur 4 ans. Le taux de participation était de 46,4 % en 2016 (n=39 répondantes) et de 50 % en 2020 (n=49 répondantes).
Résultats |
La majorité des femmes exerçaient à plein temps (73,5 %), avec une activité hospitalière (38,8 %), libérale (46,9 %) ou mixte (14,3 %). Leur thématique principale était l’urologie de la femme (57,1 %). En 2020, 59,2 % des répondantes avaient rencontré des difficultés en rapport avec leur statut de femme pendant leur formation et 28,1 % des difficultés en rapport avec la maternité. Les urologues femmes en libéral étaient significativement moins concernées que leurs consœurs ayant une activité hospitalière/mixte (43,5 % versus 73,1 %, p=0,035). Les femmes estimaient être sous-représentées dans les instances associatives à 95,9 % (versus 82,1 % en 2016). Enfin, 91,8 % étaient favorables à la création d’une association de femmes urologues (versus 53,8 % en 2016).
Conclusion |
Les femmes urologues peuvent rencontrer des difficultés en rapport avec leur statut de femme au cours de leur cursus. Entre 2016 et 2020, on constate une augmentation du sentiment de sous-représentativité au sein des instances associatives et une augmentation de la volonté de se fédérer.
Niveau de preuve |
III, étude rétrospective cas-témoins.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Urology has long remained the least feminized specialty. The objective of this study was to assess the demographic characteristics of female urologists and their feelings in terms of discrimination.
Material |
The survey consisted of a questionnaire of 12 questions, sent by mailing to all female urologists, a first time in May 2016 (n=84), then a second time in January 2020 (n=98). The anonymized answers were analyzed and compared in order to assess the evolution over the last 4 years. The participation rate was 46.4% in 2016 (n=39 respondents) and 50% in 2020 (n=49 respondents).
Results |
The majority of women worked full time (73.5%), with a hospital (38.8%), liberal (46.9%) or mixed (14.3%) activity. Their main theme was women's urology (57.1%). In 2020, 59.2% of respondents had encountered difficulties related to their status as women during their career and 28.1% difficulties related to motherhood. Female urologists in private practice were significantly less concerned than their counterparts with hospital or mixed activity (43.5% versus 73.1%, P=0.035). Women felt that they were underrepresented in association committees at 95.9% (vs. 82.1% in 2016) and in university positions at 79.6% (vs. 89.7% in 2016). Finally, 91.8% were in favor of the creation of an association of women urologists (vs. 53.8% in 2016).
Conclusion |
Women urologists may encounter difficulties related to their status as women during their professional career. Between 2016 and 2020, there is an increase in the feeling of under-representation within association committees and an increase in the need to federate.
Niveau de preuve |
III, étude rétrospective cas-témoins.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Urologie, Femmes, Discrimination, Mentorat
Keywords : Urology, Women, Discrimination, Mentoring
Plan
Vol 33 - N° 1
P. 3-11 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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